Cela fait quelques jours que je suis animé par une idée qui me trotte dans la tête: vous toucher un mot sur l’amour inconditionnel de Dieu pour nous.
J’en suis convaincu, depuis une vingtaine d’années et chaque jour que Dieu fait.
C’est personnel certes mais tellement fort. Et satisfaisant. Et libérant.
Croire qu’il existe, ce Dieu, et que son existence consiste à aimer inconditionnellement sa création, ses créatures. De manière personnelle et unique.
Alors voila, je vous en parle. Et le concept, l’idée, est simple. Donc je pourrais m’arrêter là car finalement, quand l’essentiel est dit, il est sage de savoir ne pas en rajouter.
À ceci près…
que je serais bien malvenu de vous lancer cette idée en pleine figure puis de vous laisser, penauds, avec cette idée générale.
On lit tellement de choses sur nos écrans, ça passe tellement vite: je ne peux pas vous laisser comme ça, les bras ballants, salivant d’en savoir plus, de toucher du doigt cet amour. Ce ne serait pas chouette de ma part.
Mais heureusement, j’ai un truc pour vous, pour vous approcher de cette idée folle, pour en faire votre miel du jour.
Le truc : plonger dans les écrits de Saint Jean.
Qui ça?
Saint Jean, à distinguer de saint Jean-Baptiste le précurseur, est l’un des douze apôtres de Jésus. Né à Bethsaïde en Galilée, il est l’un des fils de Zébédée, chez qui on est pêcheur de père en fils.
Entre deux lancers de filets, Jean fait d’abord partie des disciples de Jean le Baptiste jusqu’à ce que celui-ci leur présente Jésus, le désignant comme “l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde” (Jn 1, 29)
Saint Jean est un sacré personnage, c’est le moins qu’on puisse dire.
- Dit l’Aigle de Patmos,rapport au fait qu’il est mort à Patmos et que ses écrits avaient une hauteur de vue prodigieuse, type celle d’un aigle. Parce qu’un aigle ça voit de haut…
- Dit “celui que Jésus aimait” (Jn 21, 20), un attribut qui claque un peu quand même ;
- Dit Saint Jean, Boanergès c’est-à-dire fils du tonnerre (Mc 3, 17), ce qui claque aussi, j’avoue.
Si le sujet de l’amour inconditionnel de Dieu vous intéresse, les écrits de Saint Jean sont la porte d’entrée rêvée pour comprendre cette idée qui anime la foi chrétienne depuis des siècles.
“Dieu est amour” (1 Jn 4, 8)
Écrite textuellement dans la première lettre de Saint Jean, une première fois au chapitre 4, verset 8 puis de nouveau au chapitre 16, cette idée a été au cœur et à la source de toutes les doctrines et traditions de l’Eglise depuis sa naissance.
Je pense que cette lettre de Saint Jean fait partie des écrits qu’il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie.
Notamment le coeur du coeur :
« Voici comment l’amour de Dieu s’est manifesté parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. Voici en quoi consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils en sacrifice pour le pardon des péchés »
(1 Jn 4, 8-10)
Le must, c’est d’aller de 1 Jean 4, 7 à 1 Jean 4, 21.
Pour ne pas mourir bête bien sûr mais surtout parce que ça pourrait bien changer profondément votre vie.
Et une fois que vous aurez pu percevoir, à travers Saint Jean, la profondeur de cet amour inconditionnel de Dieu, enchaînez avec l’Evangile du même aigle.
Là encore je suis sympa, je vous oriente vers le coeur du coeur : le dernier discours de Jésus (Jn 13, 31 – 17, 26)
“Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis” (Jn 15, 12-13)
Pour vous partager jusqu’au bout mon expérience, ce texte a changé ma vie.
Mon éducation catholique n’avait qu’à peine fait résonner les profondeurs de l’amour de Dieu pour moi et il a fallu un jour de 2003 pour que, entendant ce texte dans la bouche d’un homme de Dieu, je sois percuté par cet amour soudain et brûlant.
Je ne peux que vous souhaiter que cela aussi vous arrive.
Attention cependant, âmes sensibles s’abstenir:
Dieu nous aime d’un amour inconditionnel + l’homme à l’image de Dieu = un appel à aimer comme Dieu aime.
Ce n’est pas rien!
Non mais allez-y quand même, n’ayez pas peur…
Bonne et joyeuse plongée dans cette lecture de l’aigle, fils du tonnerre!