“Le ciel raconte la gloire de Dieu, toutes les étoiles annoncent ce qu’il a fait.
Chaque jour raconte cela au jour suivant, chaque nuit le fait connaître à la nuit qui la suit.
Ce n’est pas un discours, il n’y a pas de paroles, aucun son ne se fait entendre.
Mais leur message parcourt toute la terre, et il se répand jusqu’au bout du monde”
Psaume 19
Comme j’aime ce passage du Psaume 19 ! Il nous révèle que Dieu n’utilise pas toujours des paroles audibles pour s’adresser à nous.
Aujourd’hui, alors que nous sommes déjà dans la belle période du Printemps, je vous propose de partir à la rencontre des Paroles que Dieu a caché dans sa création, dans le souffle du vent, le battant des vagues de la mer, le silence apaisant d’une promenade en forêt.
Oui Dieu ne nous attend pas que dans les églises et les chapelles… alors en route ?
La nature nous parle du Dieu créateur !
La nature est le premier acte de création de Dieu. “ Et Il vit que cela était bon” nous dit-on dans les premières lignes de la Bible.
La nature est bien plus qu’un simple décor pour nos vies. Elle est un moyen par lequel Dieu se révèle et communique avec nous. Depuis la création du monde, les éléments naturels témoignent de la grandeur, de la sagesse et de l’amour du Créateur.
Comme le dit le psalmiste : “Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains” (Psaume 19:1).
A travers cet article j’aimerai vous aider à réaliser que Dieu peut utiliser nos moments de connexion avec la nature pour parler à notre cœur et à notre esprit.
La beauté de la création : un langage universel qui me pousse à l’émerveillement
Dès tout petit j’ai reçu une grande leçon de vie de la part de ma mère, j’ai mis du temps à comprendre son importance et je suis heureux de vous la partager ici : l’importance de l’émerveillement et de la gratitude !
Je m’en souviens comme-si c’était hier, mes parents m’avaient forcés à me joindre à eux pour une balade en montagne alors que je désirais rester à la maison pour jouer à l’ordinateur (j’étais adolescent…) et ma mère s’arrêtait toutes les trois minutes pour dire à haute-voix “Merci Seigneur”, “Comme c’est beau”… Sur le coup cela m’a énervé au plus haut point mais au bout de quelques heures de marche je n’aurai pas voulu être autre part que dans cette magnifique chaîne de montagne. Mon cœur était soulevé par une joie et une paix profonde, une joie et une paix qu’aucune autre occupation n’aurait pu m’apporter à ce moment-là.
Que l’on contemple un coucher de soleil, une chaîne de montagnes majestueuse ou la complexité merveilleuse d’une fleur en plein épanouissement, ces moments nous invitent à la contemplation et à la gratitude. La nature parle à nos cœurs en silence, nous rappelant que nous faisons partie d’une création aimée.
Paul, dans sa lettre aux Romains, affirme : “En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages” (Romains 1:20).
Ainsi, chaque élément naturel devient une fenêtre sur la divinité. Une journée à marcher dans une forêt peut devenir un temps de communion avec Dieu, où chaque bruissement de feuille ou chant d’oiseau nous parle de sa présence.
Je vous invite à faire cette expérience d’aller marcher dans la nature, sans écouteurs, sans distraction et de vous laisser saisir par la beauté des éléments qui vous entourent.
A travers ce temps d’émerveillement Dieu pourra vous déposer quelque chose dans votre cœur : une paix particulière, une lumière pour éclairer un choix à faire, un sentiment de gratitude. La Parole de Dieu n’est pas forcément une pensée audible, Dieu peut tout à faire se manifester sans parler, sa Parole devient Présence.
J’aime beaucoup ce témoignage de Marcel Van : “Je sentais que Dieu était près de moi tout comme la fleur des champs, le murmure du vent dans les pins, la splendeur de l’aurore ou le chant de l’oiseau résonnant partout dans l’espace. Sans l’avoir jamais vu se manifester à moi de façon sensible, cependant, toutes les créatures sont comme une voix ; comme un signe qui s’attache à lui et me presse de l’admirer. Aussi, les champs me paraissaient-ils de jour en jour revêtus d’une plus grande beauté, et me faisaient entrer plus profondément dans le cœur de Dieu ”.
Ou encore celui du philosophe danois Sören Kierkegaard “Quand, émerveillé, je rôde dans la nuit claire, en regardant les étoiles, j’ose dire alors : tout cela est de mon Père”.
Voici également un autre témoignage, plus actuel, dans lequel Jean-Daniel nous raconte comment la proximité avec la nature a bouleversé sa vie.
Jésus dans l’évangile nous demande d’être comme des enfants. Quand je regarde mon fils, la première chose qui m’interpelle c’est sa capacité à s’émerveiller, il pointe du doigt tout ce qu’il voit et cela le fait rire et l’émerveille. Je crois profondément que c’est cette attitude, à l’invitation de Jésus, qu’il faut essayer et de retrouver.
Les saisons : un rappel de la providence de Dieu
La succession des saisons est un autre exemple de la manière dont Dieu utilise la nature pour nous enseigner. L’été rappelle l’abondance et la joie, l’automne nous invite à la gratitude pour les fruits de notre travail, l’hiver nous enseigne la patience, et le printemps symbolise la résurrection et l’espoir. Ces cycles reflètent une vérité spirituelle : “Tant que la terre subsistera, semailles et moissons, froid et chaleur, été et hiver, jour et nuit ne cesseront point “(Genèse 8:22).
En observant ces cycles, nous comprenons que Dieu veut pourvoir à nos besoins. Tout comme la nature traverse des périodes de repos et de renouveau, nos vies spirituelles peuvent aussi passer par des saisons de silence ou de croissance intense et cela fait partie de la vie et ne doit pas nous troubler.
La nature comme une Parole silencieuse de Dieu pour nous
“Tu prends soin de la terre, tu fais tomber la pluie, les récoltes sont abondantes. Ô Dieu, ta rivière est pleine d’eau, tu donnes la nourriture aux habitants de la terre. Voici comment tu prépares les champs : tu donnes de l’eau aux sillons, tu casses les mottes, tu rends la terre humide de pluie, tu donnes aux graines la force de pousser.
À la fin de l’année, tu nous couvres encore de bienfaits. Quand tu passes, les richesses débordent. Les terres sèches sont couvertes de récoltes, les collines sont entourées de joie.
Les pâturages portent les moutons et les chèvres, les vallées sont couvertes de blé : toute la campagne chante et danse de joie.”
Psaume 65
Voici quelques exemples concrets d’évènements naturels qui peuvent être des Paroles de Dieu pour nous :
L’arc-en-ciel : il est bien plus qu’un phénomène météorologique. Dans la Bible, il est le signe de l’alliance de Dieu avec Noé et toute la création, un rappel de sa fidélité : “Je mets mon arc dans la nuée, et il servira de signe d’alliance entre moi et la terre” (Genèse 9:13). A chaque fois que j’en vois un je peux remercier Dieu qui trace ce trait d’union entre le ciel et la terre.
Les oiseaux : dans l’Évangile, Jésus les utilise comme exemple de la providence divine : “Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit” (Matthieu 6:26). Chaque fois que nous voyons un oiseau voler, nous pouvons nous souvenir que Dieu prend soin de nous avec la même attention.
L’eau vive : une source ou une rivière peut être une métaphore de la grâce de Dieu, toujours prête à nous purifier et nous restaurer. Jésus lui-même dit : “Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive” (Jean 7:37).
La montagne : dans la Bible, la montagne est un lieu privilégié de rencontre avec Dieu. C’est sur le mont Sinaï que Moïse converse avec Dieu face à face : “Le Seigneur parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami” (Exode 33:11). À chaque fois que nous sommes en montagne, nous pouvons nous rappeler que Dieu désire établir cette relation intime avec nous et contempler son immensité.
La mer et les rochers battus par les flots : dans les tempêtes de la vie, Dieu est notre refuge et notre force, un appui sûr au milieu des épreuves. Comme le psalmiste l’affirme avec confiance : “L’Éternel est mon rocher, ma forteresse, mon libérateur” (Psaume 18:2). Face aux vagues déchaînées, nous pouvons nous souvenir que Dieu est comme un rocher, un abri inébranlable.
En conclusion
Dieu parle à travers la nature de manières multiples et profondes. En ouvrant nos cœurs et nos esprits à cette révélation silencieuse mais puissante, nous pouvons découvrir une nouvelle dimension de notre relation avec lui. La nature devient alors un sanctuaire où l’on entend la voix du Créateur nous murmurer son amour, sa puissance et son dessein pour notre vie.
Prier, c’est simple. Il est possible de parler à Dieu comme avec un ami proche. Je peux formuler cette prière aujourd’hui :
“Seigneur, je veux m’émerveiller devant ta création afin de mieux te connaître ! Oui, cette nature qui m’entoure est trop belle, trop complexe pour être le fruit du hasard. Merci de ce que tu te révèles dans ta grandeur et ta magnificence ! Gloire à toi qui est le Créateur de toutes choses !”
Pour passer à l’action cette semaine, prenez le temps de rechercher Dieu en observant simplement la nature et laissez-vous surprendre par ce qui se passera dans votre cœur.
A bientôt pour de nouvelles découvertes !