Le dimanche des Rameaux

Jésus acclamé, mais déjà en chemin vers la croix !

La fête des Rameaux ouvre traditionnellement le début de la Semaine Sainte. C’est un moment fort pour les chrétiens, à la fois lumineux et grave. Nous célébrons Jésus qui entre à Jérusalem, acclamé comme un roi. 

Les fidèles apportent des rameaux (souvent des branches de buis ou d’olivier) à l’église pour qu’ils soient bénis par le prêtre. Ces rameaux symbolisent la paix, la victoire et le renouveau, mais aussi la foi et la protection de Dieu. Ils sont ensuite ramenés à la maison et placés près d’une croix ou dans un coin de prière.

Cette tradition, très ancienne, prépare les croyants à vivre intensément les jours saints, du Vendredi Saint (la crucifixion) jusqu’à Pâques (la résurrection). Les rameaux bénis sont gardés toute l’année (généralement accrochés à un crucifix), puis brûlés au Mercredi des Cendres de l’année suivante.

Derrière cette fête, il y a déjà l’ombre de la Passion. Jésus avance, il sourit peut-être à ceux qui sont venus l’acclamer, mais il sait que la croix n’est plus très loin.

Une promesse ancienne qui se réalise

Bien avant cet événement, un prophète avait déjà parlé d’un roi qui viendrait, non pas avec éclat, mais avec humilité. Le prophète Zacharie écrivait :

“Exulte avec force, fille de Sion ! Voici que ton roi vient à toi : juste et victorieux, humble, monté sur un âne” 

Zacharie 9,9

Et ce jour-là, cette parole devient réalité. Jésus entre dans la ville, non pas à cheval comme un conquérant, mais sur un âne, comme un serviteur. Il ne correspond à aucune attente humaine, et pourtant… c’est bien Lui, le Roi que Dieu avait promis.

Un accueil chaleureux… mais fragile

La foule est là, enthousiaste. Elle crie « Hosanna ! », ce qui veut dire « Sauve-nous ! ». On tend des rameaux, on étend des manteaux. Tout le monde semble le reconnaître. Mais que cherchent-ils vraiment ? Un roi politique ? Un libérateur national ? Un miracle instantané ?

Jésus vient avec une autre promesse. Il ne veut pas établir un royaume terrestre. Il veut ouvrir nos cœurs au Royaume des Cieux (c’est-à-dire nous conduire à vivre dès ici bas selon les valeurs divines d’amour, de paix et de pardon pour nous préparer à vivre l’éternité avec Dieu).

Et nous, dans tout ça ?

Cette fête, ce n’est pas juste un souvenir. Elle nous met devant une question simple mais essentielle : est-ce que je suis prêt à suivre Jésus, même quand je découvre qu’il ne correspond pas à mes attentes ? Est-ce que je suis là seulement quand tout va bien, ou est-ce que je reste avec lui quand le chemin devient difficile ou exigeant ?

Alors que commence la Semaine Sainte, nous pouvons faire un choix. Ne pas rester spectateur. Ouvrir notre cœur et chercher à le suivre. Lui dire oui, même si c’est timidement.

Et pour ce faire, pourquoi ne pas participer à plusieurs offices religieux pendant cette semaine. Voici quelques idées (les horaires sont normalement données sur le site internet des paroisses)  : 

  • Célébration du lavement des pieds et adoration eucharistique (acte de vénération devant la présence réelle de Jésus-Christ dans le pain consacré, rappel du dernier repas de Jésus avec ses disciples) le jeudi soir ;
  • Chemin de croix dans la journée du vendredi (prière et méditations sur différents événements du parcours de Jésus depuis sa condamnation à mort jusqu’à sa mise au tombeau);
  • Veillée pascale samedi soir (elle commence par la bénédiction du feu nouveau suivie de la proclamation de la résurrection à travers des lectures bibliques, des chants et l’illumination de l’église avec des cierges, symbolisant la lumière du Christ ressuscité).
  • Messe de Pâques dimanche prochain 

 

Belle Semaine Sainte ! 

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